« Les imbriqués », des instants habités, transportés, blessés, avançant masqués ».

Floriane Musseau développe depuis plusieurs années un répertoire de formes imaginaires. Elle fabrique un langage graphique, souvent constitué de signes, de symboles multiples et primitifs, provenant d’échantillons qu’elle prélève autour d’elle.
Il inclut aussi des représentations animales et anthropomorphes souvent schématiques.

Le dehors est un espace de jeu qu’elle décompose puis organise par chapitres poétiques, temporels et plastiques. « Les imbriqués », ce sont des corps-véhicules, des enveloppes nomades, des pattes à roulettes. Ce sont des têtes gravées, une barque à la dérive, un chandelier humain. Ce sont des yeux dans le dos, des bestioles qui tètent, des arbres qui pleuvent. Ce sont des troncs corporels, des visages stupéfaits, des cicatrices masquées. Ce sont des refuges enracinés, des abris sans toit, des pavés emmêlés.